Le temps, l’espace et Aristote…

L’autre jour une collaboratrice me demandait « mais comment fais-tu pour avoir du temps libre et travailler autant ? »

Je ne travaille pas « autant » mais mieux. La qualité de mon travail dépend de celle de la gestion de mon temps. J’ai mis plus d’un an à mieux gérer mon temps dans le but de construire une frontière non poreuse entre ma vie professionnelle et privée.

Un coach m’a enseigné que le temps est un tyran ou un allié. On peut commencer par le dompter pour en tirer des bénéfices ou le laisser nous phagocyter.

Le métier de traducteur est un métier d’orfèvre qui requiert silence, ergonomie et organisation. Le fait d’apprendre à découper mon temps en tranche d’activités m’a permis de mieux gérer l’ensemble de mon travail et de développer une certaine assurance face aux défis de mon métier. Quand je ne traduis pas, je lis sur l’industrie des langues, quand je ne lis pas, je fais du lobbying, et quand je ne fais de lobbying, j’écris des billets pour mes blogs. Tout ceci prend du temps et requiert une certaine discipline mais cette discipline peut se métamorphoser en bien-être professionnel quand on y ajoute de la créativité.

Notre semaine de travail n’est pas un potager en jachère mais  un espace à cultiver constamment. Plus on le cultive en diversifiant les activités moins on s’ennuie, plus on travaille dans un espace qui nous correspond mieux on se sent.

J’ai créé mon espace en séparant jalousement –voire farouchement- la maison du professionnel. Aucune envie d’avoir Cole Porter en fond sonore quand je suis en call conference avec un client…. j’aime bien Cole Porter, mais pas au moment de négocier mes tarifs… nul besoin d’avoir un chat lové sur l’imprimante au moment de résoudre un problème de traduction sur Skype avec un collègue qui habite à des milliers de kilomètres…

Un espace de télétravail est une sorte de jardin secret à préserver amoureusement. Certains le combinent avec des espaces de coworking, d’autres s’isolent. J’utilise ces espaces comme des « zones de pause » professionnelle me permettant d’échanger avec d’autres freelances, d’exécuter certaines tâches administratives ou tout simplement de lire la presse en ligne en buvant un café…

Je crois que le télétravail nous offre un mieux-être professionnel quand on sait l’adapter intelligemment aux exigences de notre métier.

Finalement, le vieil Aristote avait raison, nous sommes des « animaux sociaux »… plus ou moins adaptables au bruit des autres.
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(Crédit photo) : © Getty



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